Afrique de l'Est : des postes top management à pourvoir dans le secteur digital

Posté par Fed Africa dans Nos conseils emploi
Le 23/11/2022
Afrique de l'Est : des postes top management à pourvoir dans le secteur digital
Bien que la transformation numérique ne soit pas un phénomène récent en Afrique, la crise du Covid-19 a joué un rôle d’accélérateur sur le continent, qui comprend désormais plus de 400 hubs numériques dans 93 villes, dont plus de 130 hubs ouverts au cours des deux dernières années.

Au milieu de cette effervescence, plusieurs pays d’Afrique de l’Est se sont démarqués par leurs stratégies d’investissement dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). A titre d’exemple, le Rwanda a placé les TIC au cœur de son plan stratégique 2018-2024 avec pour slogan « Vers une économie numérique» et signé un accord avec Google pour booster sa transformation digitale en novembre 2021.

Le nouveau président du Kenya, William Ruto, prévoit quant à lui de faire du pays une puissance technologique mondiale. Au sud de Nairobi, le pôle numérique Konza Technopolis, véritable Silicon Valley africaine, regroupe 250 start-up, des incubateurs et des universités, et accueille de nombreux géants du numérique tels que Google, Intel, IBM, Samsung, Nokia et Microsoft. La Tanzanie, où environ 42% de la population était abonnée à un service mobile en 2018, a également fait de l’économie numérique une priorité de son budget 2022/23. Enfin, l’Ouganda abrite plusieurs accélérateurs et incubateurs à start-up actifs dans des secteurs d’avenir tels que la santé, la mobilité, l’agritech et la fintech.

Le secteur digital apparaît donc plus que jamais comme un levier de développement en Afrique de l’Est, qui permettra la création d'un grand nombre d’emplois. Voici un tour d’horizon des métiers digitaux les plus en demande dans la région.

Experts en technologies financières (fintech)

Environ 70 % des ménages kenyans utilisent le système M-Pesa de Safaricom pour faire des paiements. Au Rwanda, l'utilisation des paiements numériques dans le commerce est passée de 3 % du PIB en 2011 à près de 27 % en 2017, avec l’objectif d’atteindre 80 % d'ici 2024. Dans ce contexte, les sociétés de technologies financières de la région sont en demande de main d’œuvre hautement qualifiée. Le secteur offre une multitude de possibilités de carrière passionnantes. Les analystes financiers ou commerciaux, les chefs de produit, les experts en conformité, les analystes en cybersécurité et les analystes quantitatifs sont particulièrement recherchés.

Spécialistes de l’e-gouvernance

Plusieurs pays d’Afrique de l’Est ont lancé des efforts de gouvernance électronique ces dernières années, qui leur ont permis le maintien de services publics essentiels au plus fort de la crise sanitaire. A titre d’exemple, au Rwanda, un portail de services électroniques dit « Irembo » permet à des millions de personnes d’accéder aux services publics, tels que renouveler sa carte d’identité ou son permis de conduire. Au Kenya, le portail eCitizen enregistre une augmentation de l’utilisation de ses services, tels que l’inscription à l’état civil et l’immatriculation des véhicules, et les contribuables sont encouragés à faire leurs déclarations de revenus en ligne.

Les pays de la région sont en recherche de spécialistes pour supporter ces initiatives. Le spécialiste de l'e-gouvernance contribue à la mise en œuvre, à la coordination et au suivi des initiatives de gouvernance électronique. Ce sont en général des personnes possédant un diplôme en technologie de l'information, en administration des affaires, ou en ingénierie et ayant une solide expérience dans le domaine des technologies de l'information et de la communication. A noter qu’au-delà du secteur public, les sociétés privées engagées par les gouvernements locaux sont elles aussi en recherche d’experts qualifiés.

Cadres e-Commerce

Conjugué avec l’essor du déploiement des réseaux de communications, principalement mobiles, le commerce en ligne en Afrique pourrait passer de 16,5 milliards de dollars en 2017 à près de 41 milliards d’ici 2025. L’Afrique de l’Est n’est pas en reste, avec le succès d’acteurs de poids tels qu’Alibaba ou Jumia.

Les profils commerciaux sont donc en forte demande, et en tout particulier les Chefs de projets digitaux. Ils orchestrent tout ce qui a attrait au web dans une entreprise et ont pour responsabilité de guider les équipes pour veiller au bon fonctionnement des pages Internet, ainsi que les Key Account Manager (KAM), ou manager de comptes clés, chargés du portefeuille clients considérés comme “grands comptes” et des entités stratégiques pour le fonctionnement d’une entreprise.

Développeurs et Webdesigners

A un niveau plus technique, on retrouve les développeurs et webdesigners, acteurs-clés du secteur digital. Le développeur web crée des applications, des logiciels et des programmes informatiques pour répondre aux besoins de son entreprise ou des clients. Il est en charge de la conception de sites et a pour mission de les maintenir et de les faire évoluer quand cela est nécessaire.  Le Webdesigner est chargé de mettre en page les contenus d’un site et de concevoir son identité visuelle tout en veillant à son ergonomie et sa navigation.

Experts en cybersécurité

La montée en puissance du secteur digital en Afrique de l’Est s’est accompagnée de de nouveaux risques qui ont rendu les institutions publiques et entreprises locales plus vulnérables aux cyberattaques. Un danger d’autant plus accru que l’Afrique subsaharienne est très dépendante des services d’infrastructure délocalisés, tels que des centres de données, ce qui rend les pays africains plus vulnérables aux risques liés à la chaîne d’approvisionnement (comme les violations de données ou interruptions de communication).

Pour bâtir la résilience de leurs pays, les autorités font de plus en plus appel à des experts en cybersécurité, dont le rôle est de sécuriser les données employées par une entreprise ou l’institutions à travers l'ensemble des services web que la structure utilise. Il leur revient de détecter et de réparer les différentes failles de sécurité dans le système informatique et de prévenir les risques de piratage informatique en anticipant et en empêchant les intrusions dans les bases de données.