Afrique centrale : quatre pays qui offrent des opportunités de postes top management aux expatriés

Posté par Fed Africa dans Nos conseils emploi
Le 05/06/2023
Afrique centrale : quatre pays qui offrent des opportunités de postes top management aux expatriés
Plusieurs gouvernements d'Afrique Centrale ont récemment dévoilé leurs stratégies de diversification économique. Cette région riche en ressources naturelles, mais pourtant sous-exploités va-t-elle saisir l'opportunité de créer de l'emploi dans différents secteurs ? Voici les perspectives de postes envisageables en top management pour les expatriés dans 4 pays d'Afrique Centrale. 

Les pays d’Afrique centrale sont caractérisés par des richesses naturelles abondantes (pétrole, mines, forêts) et un potentiel économique sous-exploité. Cependant, conscients de la fragilité résultant de leur dépendance envers l’exportation de matières premières, qui les laisse fortement exposés aux fluctuations des cours internationaux, plusieurs gouvernements de la région ont récemment lancé des stratégies de diversification de leurs économies. Si elles n’en sont qu’à leurs débuts, elles pourraient à terme transformer le paysage de l’Afrique centrale.

Un nombre croissant de membres de la Communauté Économique et Monétaire des États d’Afrique centrale (CEMAC) sont en train de mettre en œuvre des plans de développement du secteur minier (potasse, fer, phosphate, or, diamant…) et de remettre à niveau leurs infrastructures de base (portuaires, routières, ferroviaires, électriques et de télécommunications). Par ailleurs, le potentiel agricole de la région, qui est l’un des bassins de production les plus importants d’Afrique, est lui aussi encore sous-exploité. En réponse, des politiques volontaristes sont en cours de développement pour arriver à l’autosuffisance alimentaire et décupler les exportations. Dans ce contexte dynamique, couplé à un marché de l'emploi constamment à la recherche des meilleurs talents du continent, mais aussi du monde entier, l’Afrique centrale offre donc de nombreuses opportunités. Voici un aperçu des types de postes disponibles localement pour les expatriés très qualifiés. 

La République du Congo

Avec un secteur pétrolier représentant plus de la moitié du PIB et plus de 80 % des exportations du pays, la République du Congo est l’un des 10 plus gros producteurs d’Afrique, l’économie congolaise est très peu diversifiée. Le pays possède pourtant d’abondantes ressources naturelles, pour la plupart encore non exploitées : seuls 2% des terres arables sont cultivées, et seuls 20% du potentiel en bois du pays auraient été inventoriés.
En janvier 2022, le gouvernement a approuvé un nouveau Plan National de Développement (PND 2022-2026), mettant l'accent sur la diversification économique. Parmi ses priorités, on retrouve la remise à niveau des infrastructures de base, en particulier la route et le chemin de fer sur l’axe stratégique Pointe-Noire-Brazzaville, dont de nombreuses sections sont à réhabiliter. Les secteurs du pétrole, des mines, de l’agriculture et de la construction sont donc tous en demande d’experts hautement qualifiés, de la gestion de projet en passant par les travaux d’ingénierie, pour les aider à achever leur transformation.

La République Démocratique du Congo

La République démocratique du Congo affiche l’une des croissances les plus vigoureuses de la région : selon une évaluation menée par les services du FMI, la croissance a connu un net rebond, passant de 1,7% en 2020 à un taux estimé à 6,2% en 2021, soit bien au-dessus du taux de 4,5% enregistré en Afrique subsaharienne.

A plusieurs égards, la RDC est dans une position unique pour satisfaire aux demandes actuelles et futures du marché. En 2020, les flux d'IDE dans le pays ont augmenté malgré la crise sanitaire (passant de 1,5 milliard USD en 2019 à 1,6 milliard USD en 2020), grâce à la hausse du prix du cobalt, indispensable dans les smartphones et les batteries de voitures électriques. Enfin, la RDC possède également un énorme potentiel dans des secteurs comme l'énergie (notamment hydroélectrique) et les infrastructures, sans oublier ses forêts ombrophiles et ses tourbières, qui sont essentielles à la transition énergétique mondiale. Ce potentiel a incité les sociétés actives dans le pays à engager massivement dans le secteur des mines, de l’agriculture, des énergies durables et développement vert, avec de nombreuses offres d’emplois à la clé.

Le Gabon

A l’instar des autres pays de cette liste, le Gabon est riche en ressources naturelles. Cinquième producteur de pétrole en Afrique, le secteur pétrolier représentait 80 % des exportations, 45 % du PIB et 60 % des recettes fiscales en moyenne au cours des cinq dernières années. Confronté à une diminution de ses réserves, le gouvernement gabonais a décidé de diversifier son économie. Désormais, les investissements étrangers se dirigent de plus en plus vers les secteurs de l’agroalimentaire et des infrastructures. De plus, le Gabon, qui est un pays à revenu moyen supérieur avec l'un des taux d'urbanisation les plus élevés d'Afrique (plus de quatre Gabonais sur cinq vivent en ville), a pour objectif de réduire ses émissions de carbone de 50 % d’ici 2025 et vise à monétiser ses crédits carbone, estimés à 5 milliards de dollars en 2021, en s’appuyant sur la forêt qui couvre 88 % de son territoire. A l’instar de la RDC, les secteurs minier et pétrolier sont des grands employeurs au Gabon. Mais la diversification économique pousse aujourd’hui les sociétés actives dans le pays à investir dans le secteur agricole, les infrastructures et les énergies durables, qui sont tous en recherche d’experts.

Le Cameroun

Le Cameroun possède des ressources relativement diversifiées par rapport aux autres pays de la région, telles que la sylviculture, l'agriculture, le pétrole et l'exploitation minière (notamment l'aluminium). Le potentiel hydroélectrique est important, et des efforts pour améliorer les infrastructures sont en cours.

Ce contexte prometteur n’a pas manqué d’attirer les investissements : le Cameroun a ainsi capté 487 milliards d’investissements directs étrangers en 2021, une hausse de 43 % par rapport à 2020.

Ces flux entrants d’IDE ont notamment permis de soutenir le dynamisme dans les secteurs de l’hôtellerie, des industries manufacturières et de la finance. Par ailleurs, le pays, qui est de plus en plus sujet aux inondations, à la déforestation, aux sécheresses récurrentes dans le nord et à une durée incertaine des saisons des pluies, a décidé de tendre vers un modèle de développement vert. La part des énergies renouvelables dans le mix électrique devrait atteindre 25 % en 2035, contre 2 % en 2019. Entre ses investissements en hausse et son volontarisme étatique, le Cameroun offre donc un grand nombre d’opportunités dans les secteurs minier, des infrastructures, de la finance, hôtelier, et bien entendu des énergies renouvelables.